Consultation mémoire en ambulatoire

Société inclusive

Date de rédaction :
17 février 2015

À travers la consultation mémoire en ambulatoire, le Réseau mémoire Aloïs propose « une alternative à l’hôpital, plus fluide et moins anxiogène », pour élaborer un diagnostic plus rapidement (moins de trois mois) et plus précocement (au stade léger de la maladie d’Alzheimer). Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée au patient et à l’aidant, fait baisser le nombre des hospitalisations, retarde d’environ un an l’entrée en maison de retraite médicalisée, réduit les complications (accidents de la voie publique, accidents domestiques, intensification de l’aide), oblige à anticiper la mise en place de protections juridiques, et a des effets bénéfiques pour la santé de l’aidant. « Intégré, coordonné et informatisé, ce type de consultation mémoire de proximité agit en complémentarité avec la consultation hospitalière. De plus, il participe à l’effort national de recherche en orientant des patients à un stade léger, dont le profil correspond aux critères d’inclusion, vers les protocoles de recherche hospitaliers. Il peut aussi apporter une réponse au problème des déserts médicaux, par le biais de la consultation mémoire à distance », indique le réseau. Ce dispositif a déjà permis d’accompagner plus de six mille cinq cents patients (saisis dans la Banque Nationale Alzheimer) depuis sa création. Une étude réalisée à la demande du réseau Aloïs par le cabinet Kéa & Partners évalue à près de 200 millions d’euros par an, dont 135 millions pour l’assurance maladie, l’économie réalisable si la totalité des patients était diagnostiquée hors de l’hôpital, explique la neurologue Bénédicte Défontaines, directrice du réseau. « La philosophie d’Aloïs est de permettre à tous de bénéficier d’un diagnostic assorti d’un prise en charge adaptée, au moment opportun, en proposant une consultation hors les murs de l’hôpital, complémentaires des consultations hospitalières existantes. »

www.agevillagepro.com, 23 février 2015.