Approches culturelles : la maison de thé chinoise (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
18 avril 2015

« Mme Y., nonagénaire et présentant les premiers signes d’une démence, recommençait à parler de plus en plus le chinois cantonais, sa langue maternelle. Elle vivait seule à Londres. Ses petits-enfants habitaient en dehors de la capitale et étaient très inquiets pour elle, mais étaient incapables de communiquer correctement, la plupart d’entre eux ne parlant que l’anglais. Un service de soutien des pairs a aidé les petits-enfants à obtenir du soutien et de la formation auprès de la Société Alzheimer, et le centre chinois local a mis en place un bénévolat d’amitié auprès de Mme Y. Les différents acteurs aident à présent Mme Y. à trouver une place en maison de retraite avec d’autres résidents parlant chinois. » Entre 500 000 et 600 000 personnes d’origine chinoise vivent au Royaume-Uni, dont 50% dans l’agglomération londonienne. Issus de vagues d’immigration successives (marins et marchands des ports anglais au 19è siècle, migrants d’anciennes colonies britanniques dans les années 1950-1960 (Hong-Kong, Malaisie, Singapour), réfugiés vietnamiens des années 1970 et 1980, migrants de Chine continentale depuis les années 1990, ces personnes forment l’un des groupes socio-culturels les plus hétérogènes et dispersés, avec des réseaux de soutien essentiellement centrés sur la famille, expliquent David Truswell, des services publics de santé locaux, et ses collègues du centre national chinois pour une vie en bonne santé (Chinese National Healthy Living Centre) dans le quartier de Soho.

Truswell D et al. The Reminiscence Tea House. J Dementia Care 23(3) : 12-14.Mai-juin 2015.