Projet de loi pour l’adaptation de la société au vieillissement : positions (7)
Droit des personnes malades
Michelle Dange, présidente de Générations mutualistes, le réseau familles de la Mutualité française, se dit « réellement en phase avec le cadre général du projet de loi et les propositions qui sont faites » : « l’approche transversale développée autour de trois piliers – anticipation, adaptation, accompagnement – est proche de la vision mutualiste toujours portée autour de la prévention, du soin et de l’accompagnement. En effet, le vieillissement de la société ne se résume pas uniquement à la question de la dépendance. Nous sommes donc ici au cœur d’un débat qui touche l’ensemble des citoyens. Dès lors, nous ne pouvons que nous réjouir de la vision développée actuellement, d’autant plus que nous attendions ce projet de loi depuis longtemps. Les avancées sont notables sur la gouvernance. Au niveau national, la création du Haut Conseil de l’âge et, au niveau local, la mise en place des conseils départementaux de solidarité pour l’autonomie, dans lesquels la Mutualité souhaite bien sûr jouer un rôle, vont dans le bon sens. Les annonces relatives à la prévention et aux aides techniques constituent également un pas important. La valorisation des logements foyers, appelés désormais “résidences-autonomie” en raison de l’instauration d’un forfait autonomie notamment, était également une nécessité car ces établissements sont absolument indispensables au parcours des personnes vieillissantes. Toutefois, poursuit Michelle Dange, « si l’on adopte une vision plus globale, deux dysfonctionnements caractérisent, pour la Mutualité, le dispositif actuel : un manque général de cohérence et de coordination dans la prise en charge et une faiblesse des moyens financiers disponibles au regard des enjeux. Les mesures proposées dans le cadre de la concertation y répondent partiellement. D’autres dispositions relèveront de textes législatifs et réglementaires futurs. Il faudra veiller à la cohésion de l’ensemble. »