Augmentation du niveau moyen de dépendance des personnes aidées à domicile
Droit des personnes malades
Pour Francis Contis, président de l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services au domicile), « de plus en plus de personnes nécessitent aujourd’hui des interventions lourdes et complexes (plusieurs fois par jour pour l’aide au lever, au coucher, à la toilette, à la prise des repas…). La réponse à ce type de besoins doit offrir des garanties de qualité et de fiabilité. Cette adaptation aux besoins entraîne mécaniquement une augmentation des coûts », pour tenir compte de l’adaptation des horaires aux besoins, le temps de coordination, les majorations salariales des dimanches et jours fériés, les astreintes du personnel d’intervention et de l’encadrement, l’augmentation des frais et temps de déplacement en raison de la parcellisation des interventions et parfois d’un habitat à dominante rurale et dispersé. » Pour le président de l’UNA, « les services d’aide à domicile ne peuvent plus répondre aux besoins de personnes très dépendantes (maladie d’Alzheimer, de Parkinson, fin de vie, handicaps lourds…) par des “petits boulots”. Les intervenants doivent être compétents et formés si nous voulons rester bientraitants envers les personnes fragiles. Le personnel d’encadrement et administratif doit être en nombre suffisant, professionnel et qualifié pour mettre en œuvre et suivre les plans d’aide, dans le respect de nos obligations légales et conventionnelles. » L’UNA demande un tarif horaire pour l’intervention auprès des populations en APA qui « ne doit pas être inférieur à 22 euros », et accompagnera des recours contentieux dans plusieurs départements.
UNA. La Lettre du Président, 27 mars 2014.