Dépendance en établissement
Droit des personnes malades
Selon l’audit annuel du cabinet KPMG, réalisé sur un échantillon de 324 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) publics ou privés à but non lucratif, représentant une capacité totale de vingt-six mille places, le niveau de dépendance des résidents s’accroît. L’indicateur GMP (groupe iso-ressources moyen pondéré) est ainsi passé de 2010 à 2012 de 682 à 710 dans les EHPAD publics et de 639 à 661 dans les EHPAD privés non lucratifs. L’évolution s’explique en partie par l’âge moyen d’entrée en maison de retraite, qui est passé de 80.2 ans à 85.1 ans en vingt-cinq ans. Les besoins de soins médicaux sont également à la hausse : l’indicateur PMP (Pathos moyen pondéré, qui mesure la charge en soins pour l’assurance maladie) s’élève à 187 pour les EHPAD publics et 172 pour les EHPAD privés non lucratifs, ce qui les rapproche du seuil des 200 points couramment observés dans les unités de soins de longue durée (USLD), qui sont des structures hospitalières. Un quart des EHPAD enquêtés disposent d’un accueil de jour (29% dans le public et 21% dans le privé non lucratif). 54% des EHPAD publics disposent d’une prise en charge spécifique Alzheimer, 33% d’un PASA (pôle d’activités et de soins adaptés) et 20% d’une UHR (unité d’hébergement renforcée). Pour les EHPAD privés non lucratifs, ces chiffres sont respectivement de 52%, 26% et 6%. Enfin, 15% des EHPAD publics et privés non lucratifs enquêtés sont intégrés dans le réseau d’une MAIA (maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer).
www.localtis.info, 22 mai 2014.