Plan national Maladies neurodégénératives 2014-2019 : réactions (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
23 octobre 2014

France Alzheimer et maladies apparentées est sceptique : « Le budget très restreint et l’absence de périmètre clairement défini pourraient entraver largement la mise en application sur le terrain de quatre-vingt-seize mesures, réduites pour l’heure à de simples déclarations d’intention. » « L’Association s’est toujours montrée favorable à la déclinaison des actions mises en place, sous réserve d’un périmètre cohérent, du respect des spécificités de chaque pathologie et d’un financement à hauteur des besoins. Or, le plan présenté hier n’apporte pas ces garanties. En annonçant une liste de pathologies, non exhaustive et susceptible d’évoluer, le gouvernement dévoile un plan sans pour autant en définir le périmètre. Dans ces conditions comment répondre de façon adaptée aux spécificités de chaque pathologie ? Comment prendre en compte les besoins propres et la singularité de chaque personne malade ? » Le budget consacré « pose une équation impossible à résoudre : comment faire plus avec moins ? 470 millions d’euros, dont 270 millions d’euros seulement pour le volet sanitaire et médico-social, sont aujourd’hui censés répondre aux besoins de plus de 1 million de personnes malades, et de plus de 4 millions de personnes en y intégrant notamment leurs aidants familiaux. Cette somme apparaît largement insuffisante pour un Plan de cette ampleur. Par ailleurs, aucune information n’ayant été apportée sur les sources du financement, celui-ci est loin d’être garanti sur toute la durée du plan. » Pour France Parkinson, le plan « parait ambitieux dans sa rédaction. Mais il n’a de plan que l’intitulé sans aucun des attributs : pas de calendrier, pas d’objectifs hiérarchisés, pas de moyens tracés. » L’association dénonce la « triste réalité d’un État qui souhaite surtout ne rien changer dans un contexte budgétaire dégradé ».