Plan maladie neurodégénératives : réactions
Droit des personnes malades
« Voilà des mois qu’on l’attendait : ce quatrième plan Alzheimer constituait pour le gouvernement un défi d’autant plus risqué qu’il portait sur un sujet qui, dans le domaine des personnes âgées, fut un des rares succès incontestables du quinquennat Sarkozy », qui avait en effet « érigé la maladie d’Alzheimer en véritable priorité à travers le troisième plan 2008-2012, qu’il pilota quasi-personnellement », écrit Luc Broussy, directeur de publication d’EHPA Presse, conseiller général du Val-d’Oise, conseiller « personnes âgées » dans l’équipe de campagne présidentielle du candidat François Hollandeet rapporteur pour la mission interministérielle sur l’adaptation de la société française au vieillissement de sa population. Il estime que les unités d’hébergement renforcées (UHR) et les pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) « ont contribué à renforcer la technicité des EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou des USLD (unités de soins de longue durée) dans le traitement au quotidien de la maladie d’Alzheimer. Quant aux MAIA (initialement « maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer), elles ont ouvert la voie à une autre façon d’aborder le parcours du patient âgé (méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie). Pour Luc Broussy, l’élargissement du plan aux maladies neurodégénératives est une « innovation majeure » du gouvernement. S’il trouve le nouveau plan 2014-2019 « très complet et exhaustif, composé d’objectifs plus louables les uns que les autres », il constate qu’ « on ne parvient à extraire aucune mesure forte et symbolique. Les EHPAD sont spécifiquement mentionnés à trois reprises. D’abord pour y indiquer que les UHR et PASA continueront à y être déployés. Ensuite pour préciser que les problématiques liées à la maladie d’Alzheimer devront être prises en compte dans les travaux en cours sur la rénovation des outils de tarification des EHPAD. » Pour Luc Broussy, « il est rassurant que le plan Alzheimer ne fasse pas l’objet de revirements brutaux à chaque changement de gouvernement. Le quatrième plan s’inscrit dans la continuité du troisième et conforte les dispositifs existants plutôt que de les bouleverser. »
Le Journal du médecin coordonnateur, octobre-décembre 2014.