Injonctions contradictoires

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
18 avril 2015

Le domicile devrait s’imposer dans les politiques de santé comme l’acteur de première ligne pour l’accompagnement, le prendre soin, et donc les financements, a affirmé Denis Piveteau, conseiller d’État et ancien secrétaire général des ministères sociaux, au congrès du domicile organisé par l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles). Selon lui, cela impliquera des réformes qui permettront de ne plus placer le sanitaire au cœur de l’offre, mais de privilégier l’accompagnement, avec une structuration de l’offre en filières, de nouveaux métiers (gestionnaire de cas) et son conventionnement dans une logique de parcours. Les services se sentent impuissants, écrit Annie de Vivie, d’Agevillage : « sentiment légitime quand vous travaillez à perte avec des financeurs aux injonctions contradictoires : plus de professionnalisation mais moins de financements ». Comment « reprendre la main » pour « survivre et devenir acteur de santé » ? s’interrogent les professionnels de l’aide et des soins, qui « aspirent à être fiers de leur travail, de leur accompagnement, de leur service à domicile ou de leur établissement. Ils réclament des compétences, des formations, un management professionnel, soutenant et exigeant, vers la bientraitance, la qualité de vie. » Pour Annie de Vivie, ce serai un investissement rentable d’améliorer les conditions de travail pour limiter l’épuisement, les accidents, les maladies et le turn-over [renouvellement du personnel] associé. Mais quel acteur politique majeur va-t-il s’emparer de l’enjeu de l’accompagnement ? s’interroge-t-elle.

www.agevillagepro.com, 14 avril 2014.