Lundi de Pentecôte : qui se souvient de la solidarité ?
Droit des personnes malades
La Journée de solidarité, mesure très controversée instaurée après la canicule de 2003 par le gouvernement Raffarin pour financer l’aide aux personnes âgées, avait transformé le lundi de Pentecôte en jour travaillé. Onze ans plus tard, seulement trois salariés sur dix travaillent le lundi de Pentecôte, selon une enquête réalisée par le cabinet Randstad. Les salariés doivent toujours offrir une journée de travail pour aider les seniors. La différence, c’est que, depuis 2008, c’est à l’entreprise, ou à défaut à la branche à laquelle elle est rattachée, d’en fixer le jour. Certains salariés ont opté pour la suppression d’un jour de congé ou de RTT (réduction du temps de travail). D’autres préfèrent sacrifier un samedi, ou choisissent encore de répartir sept heures de travail supplémentaire sur l’ensemble de l’année. Certaines entreprises en font cadeau à leurs salariés. En contrepartie de la valeur ajoutée créée, les entreprises doivent verser à l’État une contribution solidarité autonomie (CSA), égale à 0.3 % de leur masse salariale. Cette mesure a ainsi permis de récupérer depuis sa création 23.5 milliards d’euros au total, et devrait rapporter 2.46 milliards d’euros en 2015, contre 2.43 milliards d’euros en 2014. Aujourd’hui, administrations, crèches, écoles, tout comme la plupart des entreprises, ou encore la Poste ont gardé porte close. Une exception notable : les commerces, qui pour la plupart sont restés ouverts. Le syndicat CFTC a lancé un mot d’ordre de grève, assurant qu’il « couvrirait » tout salarié du privé qu’on aurait obligé à « travailler gratuitement ».
www.leparisien.fr, www.boursorama.com, 25 mai 2015. www.grouperandstad.fr/wp-content/uploads/2015/05/Alerte_presse_Pentec%C3%B4te_20151.pdf, 21 mai 2015.