Les personnes âgées, très âgées et centenaires : des catégories distinctes ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Une étude menée par Jiska Cohen-Mansfield, de l’École de santé publique de l’Université de Tel-Aviv (Israël), et ses collègues, interrogent le bien fondé de séparer trois classes d’âge (de soixante-quinze à quatre-vingt-quatre ans, de quatre-vingt-cinq à quatre-vingt-quatorze ans et après quatre-vingt-quinze ans), en termes de démographie, de santé, de fonction et de bien-être, en observant une cohorte représentative de personnes âgées. L’avancée en âge montre une augmentation du veuvage, de l’entrée en institution, des co-morbidités, des difficultés physiques et de la perte de mobilité, de l’humeur dépressive, et une réduction de la santé perçue et de l’activité physique au cours du temps. En l’absence de changements dans le soutien social, manifesté par le statut marital et la vie à domicile, les chercheurs n’observent aucun déclin du bien-être : selon eux, « le grand âge devrait être conceptualisé comme une phase unique marquée par une qualité continue. »
Cohen-Mansfield J at al. The old, old-old, and the oldest old: continuation or distinct categories? An examination of the relationship between age and changes in health, function, and wellbeing. Int J Aging Hum Dev 2013; 77(1): 37-57. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23986979.