Le savoir-faire du gestionnaire de cas au service du gestionnaire de lits (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Le passage systématique par le service d’admission et d’urgence (SAU) des établissements de santé, pour les patients dont l’hospitalisation n’est pas programmée, met ces services au cœur de la problématique de filière », écrit Marlène Cieslik, de la maison pour l’intégration et l’autonomie des malades Alzheimer (MAIA) de Nantes-Agglomération-Vignoble, et l’équipe du Professeur Gilles Berrut, du pôle hospitalo-universitaire de gérontologie clinique du CHU de Nantes. « Et ce d’autant que les services de spécialités, pour préserver leur spécificité d’activité malgré l’obligation d’accueil, ont créé des gardes et astreintes spécifiques dans l’espoir de contrôler les motifs d’hospitalisation dans leur service. Il s’est créé progressivement une tension entre, d’une part, le désir du SAU de confier le patient à un service adapté et, d’autre part, le souci des services de filtrer les entrées pour avoir une proportion la plus grande possible de patients relevant de leur spécialité. Cette tension se transforme assez souvent en dialogue musclé sur le terrain, et il n’est pas rare que le temps des cadres de santé, des infirmières et des médecins soit occupé largement à la “recherche de lit”. » Un nouveau métier a été créé : le bed manager (gestionnaire de lits), qui a pour mission d’aider le passage du SAU vers le ou les services indiqués par le médecin urgentiste. En évitant au personnel des SAU de faire cette recherche de lits, le bed manager offre d’emblée un gain de temps et un confort de travail pour les équipes.
Cieslik M et al. Bed-manager ou coordonnateur du parcours de soins. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2013 ; 11(4) : 337-338. Décembre 2013.