Soigner à domicile : quelle responsabilité pour quel risque ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Catherine de Brabois, infirmière coordinatrice en SSIAD (service de soins infirmiers à domicile), rappelle que l’entrée en maison de retraite n’est pas véritablement choisie la plupart du temps. « La décision d’arrêter le maintien à domicile peut s’expliquer par la peur ressentie par l’entourage familial et professionnel qui se focalise sur les risques encourus par la personne âgée chez elle ». Couramment, le risque est compris comme le résultat de trois facteurs associés : le facteur de risque (péril, danger…), la criticité (combinaison de l’impact et de la probabilité de survenue), la vulnérabilité (point faible d’un groupe ou d’une personne). La perception du risque est relative, et diffère en fonction de la profession de l’intervenant à domicile. Ce rapport subjectif au risque peut donner lieu à des évaluations très différentes d’une même situation. Catherine de Brabois a étudié trois facteurs influençant cette évaluation du risque : l’ancienneté de la connaissance du patient par l’intervenant ; la fréquence des contacts avec le patient ; la profession. Les aides à domicile et les aides-soignants sont ceux qui évaluent le plus facilement les situations risquées.
De Brabois C. Soigner à domicile : quelle responsabilité pour quel risque ? Documents Cleirppa 2013 ; 52 : 28-32. Novembre 2013.