Droit à l’intimité : un guide de bonnes pratiques pour les soignants
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) des Capucines à Civray (Vienne) a élaboré un guide de bonnes pratiques pour ses soignants. Le droit à l’intimité des résidents passe par quelques règles élémentaires et par des réunions en équipe au cas par cas. Quelques règles élémentaires : respecter les espaces privés (frapper avant d’entrer et attendre la réponse) ; distribuer à tous les résidents, sans distinction, une pancarte « ne pas déranger. » Le résident peut l’accrocher sur la porte, à l’extérieur de sa chambre, pour signifier son besoin de repos, d’intimité ou de solitude ; proposer au résident de s’informer si besoin, en lui rappelant qu’il doit répondre au personnel en cas d’urgence ; savoir respecter ou faciliter le désir de se retrouver en couple ; réfléchir au lit double ou au rapprochement des lits individuels. En cas de troubles cognitifs, l’équipe doit évaluer si : la relation est subie ou non ; le désir de se retrouver favorise l’épanouissement et le bien-être ; l’accord mutuel est validé par l’observation de l’équipe ; le comportement sexuel est considéré comme “normal”, c’est-à-dire sans violence ni danger. Quelle position adopter vis-à-vis de la famille ? La sexualité des parents ne concerne pas les enfants (et inversement) ; la direction ou les soignants peuvent expliquer à la famille les souhaits de leurs parents ; si besoin, une discussion peut être organisée avec un psychologue afin de dédramatiser et d’expliquer que cet espace ou temps d’intimité sont la libre expression des désirs du résident.
Mensuel des maisons de retraite, novembre 2013.