La réticence des aidants à recourir à l’aide (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 février 2014

« Face au développement des pathologies neurologiques évolutives qui atteignent particulièrement les sujets âgés, la solidarité familiale est de plus en plus réclamée et la notion d’aidant familial est maintenant intégrée au langage commun, cependant la participation des professionnels de l’aide et du soin reste indispensable et doit donc être favorisée », rappelle Judith Mollard, psychologue à l’association France Alzheimer. « Mais il arrive cependant que cette intervention professionnelle soit vécue comme une intrusion par les proches et entraîne des incompréhensions, voire des tensions. D’où des efforts à faire de part et d’autre pour améliorer et optimiser les relations. » Et en établissement ? « Dans l’idéal, une relation d’alliance se crée », ajoute Amélie Cassar, neuropsychologue au pôle personnes âgées du centre hospitalier de Cannes (Alpes-Maritimes). « La famille garde un rôle important dans la vie du patient, qui lui-même garde des repères rassurants. Le soignant est compréhensif, à l’écoute, et ne sera pas vu comme une “barrière” dans la relation du couple. Ainsi, lors d’événements compliqués, l’aidant et l’aidé seront à même d’âtre à l’écoute des recommandations ou suggestions du soignant, puisque perçu comme un professionnel compétent. C’est une complémentarité et non une rivalité qui s’instaurera. »

Doc’Alzheimer, janvier-mars 2014.