Conduire avec la maladie d’Alzheimer : quelle attitude pratique ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Dominique Beauchamp, présidente de l’Association France Alzheimer Touraine revendique la liberté de conduire : « ce n’est pas parce qu’une personne est diagnostiquée qu’elle n’est plus en mesure de conduire. Tout se passe bien en général, s’il n’y a pas d’obstacle, d’imprévu par rapport à ses habitudes. Certaines entrées d’autoroutes ne sont pas faciles à visualiser. Il n’y a pas que les malades d’Alzheimer qui vont à contresens. » Lorsque la maladie devient vraiment invalidante et synonyme de risques accrus sur la route, Dominique Beauchamp reste opposée à une interdiction frontale. Elle conseille d’user de ruse : « on essaie de trouver un motif plausible pour retirer les clés du véhicule, ou dire à la personne malade que le petit-fils doit partir en stage mais ne dispose pas de voiture, ou que la voiture est en panne et qu’on l’a oubliée au garage. » Dominique Beauchamp interroge, sarcastique : à quand l’interdiction de conduire « pour les malentendants, les épileptiques ou ceux qui ont des réflexes ralentis ? On détecte plus tôt la maladie d’Alzheimer aujourd’hui. On ne va pas les mettre tout de suite en prison, non ? »
www.lanouvellerepublique.fr, 17 mars 2014.