Contention physique passive en maison de retraite
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« La contention physique passive est un facteur important dans la qualité de la prise en charge des patients âgés en institution. Elle est une nécessité dans certains cas pour protéger le patient, mais peut avoir des conséquences délétères et irréversibles », estime la Société septentrionale de gérontologie clinique. Dans un audit clinique portant sur six cent trente-deux résidents âgés de plus de soixante-cinq ans, hébergés dans vingt établissements du Nord-Pas-de-Calais en 2011, la prévalence de la contention s’établit à 45.7% et n’a pas évolué depuis 2008. « La population “contenue” se caractérise par un degré de dépendance et une altération cognitive plus importante que la population non contenue. Les barrières de lit sont utilisées chez 97.6% des sujets ayant une contention, 65.7% n’ayant que ce moyen de contention. Dans la grande majorité des cas, le matériel utilisé pour la contention est adapté. La crainte de la chute demeure le principal motif de prescription (93.1% des cas) chez des sujets atteints de démence (65.1%). La contention est décidée par le médecin ou par une équipe pluridisciplinaire dans 75.7% des cas. La traçabilité de la prescription (64.4% de prescription écrite dont 64.1% motivée), l’information du sujet âgé (67.8%) et ses proches (69.1%) sont assurées dans la majorité des cas.
Pélisset A et al. Contention Physique Passive. Évaluation régionale des pratiques en EHPAD en 2011. Rev Francoph Gériatr Gérontol, 21(205) : 193-198. www.editionsmf.com/article_detail.jsp?article=4856&lang=fr, mai 2014.