Maltraitance : violence psychologique

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
12 juillet 2014

Deux infirmières, âgées de vingt-huit et cinquante-six ans, ont été poursuivies à Nevers pour une photo dégradante d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer réalisée à l’hôpital de Château-Chinon en avril 2013. Le tribunal correctionnel les a reconnues coupables de « violence aggravée » pour avoir pris un cliché du quinquagénaire qui s’est retrouvé à quatre pattes après une chute dans un couloir. L’une d’elle s’était mise dans la même position et aurait aboyé. Elle a reconnu la posture, mise sur le compte d’une exaspération quant à ses conditions de travail. Mais elle a nié le jappement. Comme sa collègue qui a pris le cliché, elle a été condamnée à deux mois de prison avec sursis et cinq cents euros de dommages et intérêts en compensation du préjudice moral de la victime. Le parquet avait requis de deux à quatre mois de prison avec sursis. La partie civile avait réclamé cinq mille euros en réparation du préjudice moral. La défense avait considéré qu’il y avait une faute professionnelle mais pas d’infraction pénale. La nullité de la procédure avait aussi été soulevée en raison d’une violation du secret de l’enquête lorsque les gendarmes avaient informé le maire. Les juges ont considéré que la procédure n’était pas entachée de nullité.