« Bien sûr, je me souviens »

Société inclusive

Date de rédaction :
08 juillet 2011

Stan Goldberg a écrit un poème pour les aidants et les personnes malades. « En allant vers un lieu sans porte, je ne sais pas comment entrer, ou si je le pouvais, que trouverais-je, et une fois trouvé, que ferais-je ? Et les questions répétitives et douloureuses viennent toujours de ceux qui espèrent désespérément que le moi que j’étais est toujours à l’intérieur. Je vois leur peur grandir avec peine, comme si ce n’était pas moi qu’ils regardent, mais un étranger dont ils ont peur. Alors, avec un sourire, je répète : bien sûr, je me souviens. Ils sont détendus, rassurés de croire que c’était juste un souci fugace de personne âgée. Comme ceux qu’ils ont et dont ils se moquent avant que leurs propres doutes commencent. Et je me demande combien de fois j’aurai à répéter ce drame douloureux. En souriant et en hochant la tête, parce qu’ils ne comprennent pas que je ne peux pas me souvenir ».