Projet de loi pour l’adaptation de la société au vieillissement : positions (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 février 2014

Pour Annie de Vivie, d’Agevillage, les arbitrages se sont faits a minima. Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et de l’autonomie, ayant annoncé que la réforme « ne pourra bénéficier, à ce jour, que des crédits de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), soit 650 millions d’euros. Elle avance alors des propositions d’amélioration qui restent bien minces, comme cet acte 2 de l’allocation personnalisée d’autonomie (à peine 30 euros de plus par mois pour les plans d’aide en moyenne), de soutien aux aidants (500 euros par an pour les plus fragiles), ou un plan d’aide pour la réhabilitation des logements-foyers pour personnes autonomes. Alors que l’urgence est palpable sur le terrain avec un reste à charge de plus de mille euros par mois, toutes aides déduites selon France Alzheimer, les discriminations liées à l’âge avant/après soixante ans, les plans d’aide et de soins différents pour une même situation de handicap selon les territoires vont perdurer. Alors que des services à domicile ferment, que la convergence budgétaire oblige les établissements à resserrer encore leurs équipes aux effectifs tendus, la résignation parait dominer. La concertation reste feutrée, sans réaction majeure face au manque de réponses politiques. » « Sans parler de crédits supplémentaires, la ministre reconnait les limites de la grille AGGIR (autonomie gérontologie grille iso-ressources) pour définir les plans d’aide et de soins mais elle remet à plus tard le choix d’un référentiel d’évaluation multidimensionnel nécessaire à la juste dépense des maigres fonds publics ». Pour Annie de Vivie, « sans un lobbying resserré, mobilisateur, en faveur de l’aide à l’autonomie, il est clair que la loi Delaunay sera une loi de programmation, sans traduction majeure pour le quotidien des personnes âgées et leurs proches aidants. »