Lutter contre la discrimination des personnes âgées

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 mars 2014

Comment mieux respecter les volontés des personnes âgées en perte d’autonomie, comme éviter leur éviction du système de santé et leur renoncement aux soins pour raisons financières ? C’était le thème d’une table ronde organisée au Sénat par le Défenseur des droits. Le Professeur Régis Aubry, président de l’Observatoire national de la fin de vie, a rapporté les propos désabusés d’une femme de quatre-vingt-quatorze ans : « je ne voulais pas aller dans un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), et pourtant, on m’a obligée à y vivre. Puis je me suis aperçue qu’il fallait que je paye pour supporter ce que je n’avais pas choisi. On me parle de directives anticipées, mais on ne respecte pas ma volonté. Par exemple, je ne veux pas aller à l’hôpital, même si cette décision doit écourter ma vie, mais, quoi que je dise et quoi que j’écrive, je sais qu’au premier pépin qui surviendra, une nuit, je finirai à l’hôpital. » Pour Régis Aubry, « ce que l’on fait aujourd’hui ne satisfait pas le souhait des personnes. Or une démocratie qui se respecte doit respecter les choix des personnes qui composent la société. » Il propose, « dès l’admission dans une structure ou dès l’apparition des premiers signes de perte d’autonomie, de demander à la personne de penser à ce qu’il peut advenir, et être attentif aux souhaits qu’elle peut exprimer. »

Agence fédérale d’information mutualiste, 4 avril 2014